Au moment où les chrétiens célèbrent la fête de Pâques comme la victoire de la vie sur la mort, notre société s’évertue à faciliter la mort des enfants à naître et à accélérer celle des malades
ou de nos grands aînés en phase terminale.
C’est pour moi un mystère de constater que depuis près de 50 ans, la législation grignote toujours un peu plus le respect de la vie. D’où vient-il que nous n’aimions pas la vie des plus faibles ?
Ou, pour le dire autrement, comment se fait-il que nous préférions notre propre vie à celle des plus fragiles ?
Quel contraste de célébrer Pâques entre l’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution et la promotion de l’aide active à mourir au nom d’une pseudo fraternité ! Pour les chrétiens,
la Pâque fait mémoire de Celui qui a préféré se faire le plus faible jusqu’à mourir lui-même pour que nous ayons la vie par-delà la mort.
Puissions-nous retrouver ce goût de la vie et de l’accompagnement de toute vie. Tenir la main de notre parent jusqu’à son dernier souffle fait autrement du bien que de pousser la seringue pour
abréger sa vie.
Bonne fête de Pâque à tous.
+ Bruno Feillet,
évêque de Séez +